Régionales : pour Martine Aubry " rien n'est joué "

Régionales : pour Martine Aubry " rien n'est joué "
À trois jours du premier tour du scrutin, la Première secrétaire du PS réplique à la droite et appelle à la mobilisation.

Quelques extraits relatifs à Midi-Pyrénées Publié le 11/03/2010 08:41 | Recueilli par J-P Bédéï
Bien que la gauche bénéficie de sondages favorables, Martine Aubry préfère rester prudente à l'approche du scrutin.
......  comme beaucoup de Français, je sais que les bilans des présidents de région socialistes sont très bons et particulièrement celui de Martin Malvy. Il a mis en œuvre un plan de relance important pendant la crise, a accompagné les entreprises, principalement les PME, a installé des pôles d'excellence et il a accompli un travail formidable en matière de transports.
Enfin, Midi-Pyrénées a été classée par Terra Nova deuxième région en matière de développement durable.

*   Les écologistes veulent négocier des fusions de listes pour le second tour au plan national. Est-ce votre souhait ou préférez-vous des négociations au niveau des régions ?

Nous avons toujours prôné le rassemblement de la gauche. Nous avions proposé une liste unique au premier tour, et nous l'avons réalisée avec le PRG et le MRC. Nous allons fixer des principes au niveau national, et des discussions se tiendront dans les régions. En ce qui concerne Midi-Pyrénées, Martin Malvy a rappelé en permanence qu'il était pour le rassemblement de la gauche. C'est pour lui une affaire de convictions et non de nécessités politiques. Cela passe évidemment par un accord clair sur le projet.

*   Pourtant, selon les sondages, il ne semble pas avoir besoin des écologistes pour être réélu…

Oui, mais l'alliance n'est pas pour lui un élément de circonstance, mais une volonté de rassembler la gauche pour porter loin notre projet de société pour la France.

*   Comment expliquez-vous l'augmentation de 36 % de la fiscalité sur l'ensemble des régions ?

Cela représente une augmentation de 3 euros par an et par habitant, soit au total 18 euros pour six ans. En matière de fiscalité, quand l'État prélève 78 %, les régions en prélèvent 2 %.
Compte tenu du travail fait par nos régions et des transferts de compétences de l'État sans contrepartie, la droite, qui a endetté la France de 170 milliards cette année, n'a pas à nous donner de leçons.
Elle a créé 19 impôts depuis 2002. Elle devrait faire preuve de plus de modestie.

*  L'embellie du PS est-elle due à un regain de crédibilité des socialistes ou à un dévissage de Sarkozy ?

Je ne me permets pas de faire des commentaires avant le vote des Français. Rien n'est encore joué et on peut craindre une forte abstention.

C'est pourquoi il faut parvenir à mobiliser. Plus le score du PS sera haut, plus il sera possible de porter un coup d'arrêt à la politique de Sarkozy...